L'ère de la 5G commence à peine...
En France, la 5G a été lancée en novembre 2020. Cela fait donc près de cinq ans. Mais force est de constater qu'il ne suffit pas d'un claquement de doigt pour la rendre incontournable.
En effet, la 5G progresse à un rythme soutenu, mais elle n'est pas encore majoritaire dans le pays.
Depuis l'introduction de la 5G en France fin 2020, "l'activité sur les réseaux 5G connaît une croissance rapide", relève l'Arcep, l'autorité de régulation des télécoms dans la dernière édition de son observatoire des marchés des communications électroniques. Le nombre de cartes SIM actives sur les réseaux 5G est passé de moins d'un million à 26,6 millions en quatre ans. Le nombre de cartes SIM actives sur les réseaux 5G a augmenté de près de 11 millions en un an au premier trimestre 2025, soit pratiquement le double de la croissance observée fin mars 2024. Ainsi, près d’un tiers des cartes SIM sont désormais actives en 5G, en hausse de 13 points en un an.
Cela peut paraître beaucoup. Mais cela veut aussi dire que la 4G reste encore très largement majoritaire dans le pays.
Et en matière de couverture mobile 5G, c'est un peu le même constat. Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free Mobile, les quatre opérateurs qui déploient la 5G, ont tous largement dépassé les obligations de l'Arcep en matière de couverture. Mais il faut laisser le temps aux choses de se faire. La France est encore loin d'être parfaitement couverte en 5G.
La preuve, dans le dernier observatoire de la couverture des réseaux mobiles de nPerf (au 31/12/2024), l'indice de couverture en G est de 60% pour Bouygues Telecom, 55% pour SFR, 54% pour Free et 48% pour Orange.
Enfin, et il est aussi important de le souligner, la 5G n'exprime pas encore pleinement son potentiel. En effet, les opérateurs commencent à peine proposer la 5G+, c'est à dire la 5G avec un cœur de réseau 5G, la vraie 5G. En outre, les forfaits 5G compatibles 5G+ ne sont pas légion.
Bref, force est de constater que la 5G commence à peine à s'imposer comme une réalité sur l'ensemble du territoire. Et pourtant...
... que l'on évoque déjà l'arrivée de la 6G
On parle déjà de la 6G. Après tout, pourquoi pas, il faut lui lui laisser le temps de se préparer et elle ne va pas tomber du ciel quand on aura besoin d'elle. Il n'empêche, cela peut paraître étonnant. Mais c'est pourtant bien vrai.
Les fabricants envisagent de sortir les premiers smartphones 6G en 2028. Et en France, les pouvoirs publics et l'écosystème du numérique sont déjà en marche vers une nouvelle révolution, réunis autour d'un projet intitulé "France 6G".
Avec la 6G, on parle de débits théoriques jusqu’à 100 fois plus rapides que la 5G, atteignant jusqu’à 1 térabit par seconde (Tbps), d'une latence réduite à 1 milliseconde et d'une couverture étendue même dans les zones les plus reculées.
La prochaine génération de téléphonie mobile promet une connectivité inégalée et ouvre encore plus largement le champ des possibles.
Ceux qui planchent sur la 6G, évoquent "des expériences immersives en réalité virtuelle et augmentée", des "communications entre véhicules autonomes et infrastructures routières", ou encore "l’automatisation des processus industriels en temps réel" et "la télé-chirurgie de précision".
Bref, la 6G ouvre la voie à un avenir où la connectivité redéfinit notre quotidien. Un discours qui est sensiblement le même que celui entendu au moment du lancement de la 5G...
Mais concrètement, la 6G ne devrait pas arriver avant 2030, voire 2035.
Maxime Blondet
Responsable éditorial DegroupTest