Métro de Rennes : Bouygues, Free, Orange et SFR en 4G, c'est parti !

Par Yann Daoulas modifié le 10/09/2020 à 12h04

Rennes Métropole, TDF et les quatre opérateurs ont officialisé la disponibilité de l’Internet mobile dans le métro à compter du 1er octobre.

Métro de Rennes : Bouygues, Free, Orange et SFR en 4G, c'est parti !

Rennes Métropole, TDF et les quatre opérateurs ont officialisé la disponibilité de l’Internet mobile dans le métro à compter du 1er octobre.

Quelques mois d’attente, mais la 4G est enfin là ! Initialement annoncé pour l’été, le très haut débit mobile débarquera sur l’ensemble de la ligne A du métro de Rennes dès lundi prochain. Un événement officiellement annoncé à l’hôtel de Rennes Métropole ce 26 septembre, en présence de TDF, qui a conçu et réalisé le réseau, et des quatre opérateurs qui pourront y faire transiter leur 3G et leur 4G dans quelques jours.

4G dans le métro : Free, Bouygues, SFR, Orange

Les représentants des quatre opérateurs testent la 4G dans le métro de Rennes. De gauche à droite : Vincent Bailliou (Free Mobile), Franck Coudrieau (SFR), Fabrice Levillain (Bouygues Telecom), Jean-Louis Mounier (TDF), Pierre Jacobs (Orange)

L’aboutissement d’un chantier de six mois sur le terrain, qui a nécessité 135 km de fibre optique pour le raccordement des stations, 4 km de câble coaxial sur site, et l’installation d’une centaine d’antennes. Cet été, les équipes de TDF, Huawei et Spie Batignolles nous avaient d’ailleurs présenté de plus près le dispositif 4G du métro de Rennes, lors d’une visite de la station Sainte-Anne.

Modèle « hôtelier »

A l’occasion de la présentation ce mercredi, TDF avait activé le réseau, ce qui a permis à l’ensemble des participants de constater la disponibilité effective du signal chez Bouygues, Free, Orange et SFR, tous présents en 4G+ sur la station Clémenceau. Il faudra néanmoins patienter jusqu’à lundi pour pouvoir réellement en profiter, nous a confirmé TDF.

C’est en effet ce dernier qui a la main sur le réseau, qu’il pilote sur modèle « hôtelier », résume Jean-Louis Mounier, Directeur Général Adjoint en charge de l'Industrie et de l'Innovation pour TDF. Le groupe héberge ainsi de manière déportée les équipements des opérateurs sur son site de Cesson-Sévigné. Un fonctionnement qui présente plusieurs avantages, comme nous l’avaient expliqué les équipes de TDF lors d’un premier échange sur la couverture mobile du métro de Rennes.

Sans frais pour Rennes Métropole

Ce modèle d’utilisation d’un réseau tiers mutualisé par les quatre opérateurs mobiles est d’ailleurs inédit sur un métro en France : à Toulouse et Lille, où la 4G est également disponible, le déploiement a en effet été réalisé par Orange et co-financé par les trois autres opérateurs avec le soutien des collectivités.

Dans la capitale bretonne, en revanche, la conception et la réalisation de ce réseau mutualisé ont été intégralement assurés par TDF, moyennant un investissement de « plusieurs millions d’euros », indique sans plus de précision Christine Landrevot, directeur de la division télécoms et services du groupe. Le tout là aussi complété par un apport des opérateurs, mais avec un aspect « innovant » souligné par Jean-Jacques Bernard, Vice-Président de Rennes Métropole en charge des transports : un déploiement « sans investissement métropolitain ».

4G en espace confiné : vigilance sur les ondes

Métro de Rennes : Antenne 4GL'élu a par ailleurs devancé les éventuelles critiques portant sur pertinence d'une desserte 4G sur ce « petit métro », en abordant la question sous l'angle de la continuité de service pour les habitants et visiteurs de la capitale bretonne. Et en invoquant aussi l'allongement futur des temps de trajets avec le lancement de la ligne B en 2020 (qui sera elle aussi équipée 4G).

Autre point sujet à controverse : l'exposition aux ondes dans cet espace confiné. Sur ce point, Jean-Jacques Bernard réaffirme la vigilance de la métropole, qui fera réaliser dès début octobre des mesures indépendantes. Celles-ci devront être conformes au seuil défini par la délibération de 2016 (1 V/m maximum dans 99% des cas), basées sur des études prédictives de TDF les situant en deçà de cette valeur (0,2 à 0,6 V/m). Sachant que le seuil légal se situe à 28 V/m, rappelle au passage le groupe. Un comité de suivi auquel seront notamment conviées les associations (MCE, usagers) permettra de dresser un premier bilan sur ce sujet à la mi-novembre.

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