Le déficit de concurrence sur le très haut débit pour les entreprises aiguise de nouveaux appétits. Ceux, notamment, de la SNCF, qui envisagerait de mettre son infrastructure de fibre optique à disposition des opérateurs télécoms de proximité. Un projet déjà bien avancé, et qui pourrait déboucher sur la commercialisation d'offres activées "dès le deuxième semestre" 2020, selon les informations des Echos.
L'opérateur ferroviaire, détenteur d'un réseau de 20.000 km de fibre optique raccordant ses 3.000 gares, passerait ainsi à la vitesse supérieure, lui qui ne proposait jusqu'ici que des offres passives. Un modèle obligeant les petits opérateurs à installer leurs propres équipements, ce qui n'est pas à la portée de toutes les bourses.
Situation conflictuelle
Le tout intervient dans un contexte de très forte pression, notamment politique, pour une amélioration de la situation concurrentielle sur le marché des télécoms d'entreprises, récemment réclamée dans un rapport sénatorial. Un travail qui se penche notamment sur les déboires de Kosc. S'il a échappé à la liquidation fin 2019, le troisième offreur de gros ne sera fixé sur son avenir que dans quelques mois... et ses clients avec.
Le groupe de Jean-Pierre Farandou pourrait profiter partiellement du vide résultant d'une issue défavorable pour Kosc. Surtout, il viendrait empiéter sur les plates-bandes d'Orange et SFR, ultra-dominateurs sur le segment des offres de gros à destinations du secteur professionnel. Une situation potentiellement conflictuelle, d'autant plus qu'Orange et la SNCF ont conclu en 2016 un accord permettant au premier de proposer des offres de location de fibre noire (offres passives) sur le réseau du second...
