Une panne massive a troublé des millions d'utilisateurs, illustrant à quel point le web moderne est une gigantesque structure fragile, dépendante d'acteurs clés. Et ce coup-ci, le coupable est bien identifié : Amazon Web Services (AWS).
AWS, le géant du cloud qui a flanché
AWS, c'est le bras technologique d'Amazon qui fournit de la puissance de calcul, du stockage de données et d'autres services en cloud à des milliers d'entreprises dans le monde.
Cette infrastructure est si centrale que si un de ses centres tombe en panne, c'est une vague de dysfonctionnements qui s'enclenche à l'échelle planétaire. Lundi, c'est précisément ce scénario qui s'est produit : un problème majeur a été détecté dans la région US-EAST-1, située en Virginie du Nord, un des centres névralgiques d'AWS.
Au cœur de la panne : DynamoDB, une base de données clé utilisée par des services mondialement connus. Sa défaillance a provoqué une réaction en chaîne. AWS a dû segmenter et isoler ses infrastructures pour tenter une réparation pièce par pièce, ce qui a compliqué le rétablissement rapide de tous les services affectés.
Lundi noir sur le web
La panne a touché aussi bien des réseaux sociaux et messageries comme Signal que des plateformes de jeux vidéo très populaires telles que Fortnite, Roblox, et Clash Royale.
Le streaming vidéo, via Prime Video d'Amazon, a aussi été perturbé, sans parler de plateformes de design ou d'IA comme Canva ou Perplexity. Même les opérateurs télécoms français comme Orange, Bouygues ou SFR ont ressenti les conséquences indirectes de cet incident...
Pendant la panne, les réseaux sociaux se sont enflammés, oscillant entre inquiétude et humour grinçant. Elon Musk, lui, ne s’est pas privé de moquer la situation, vantant la robustesse de X (ex-Twitter) face à la dépendance d'autres services à AWS.
Il faudra en tirer des leçons
Cette panne mondiale rappelle la dépendance quasi-monopolistique à quelques acteurs du cloud américain, à une époque où internet est un pilier de la vie quotidienne.
AWS a finalement annoncé avoir résolu le problème après plus d'une quinzaine d'heures de perturbations, mais les interrogations sur la résilience et la sécurité de notre infrastructure numérique restent plus que jamais d'actualité...