Enchères 5G : le nouveau calendrier dévoilé

Par Yann Daoulas modifié le 25/09/2020 à 18h22

L'attribution des fréquences 5G aura lieu fin septembre, a confirmé l'Arcep, permettant un lancement d'ici à la fin de l'année... pour les opérateurs qui le souhaitent.

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Ce sera finalement entre le 20 et le 30 septembre. L'Autorité de régulation des télécoms a publié ce 11 juin un nouveau calendrier pour la suite de la procédure d'attribution des fréquences 5G dans la bande des 3,5 GHz, bouleversée par la crise sanitaire. Y participeront Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free, qualifiés en février dernier à l'issue d'un appel à candidature, ce qui leur garantit déjà 50 GHz chacun.

Des forfaits 5G avant la fin de l'année...

Un premier bloc qu'ils obtiendront à l'issue de la procédure, en contrepartie de 350 millions d'euros par tête, et d'un certain nombre d'obligations de déploiement. Au tout début de l'automne, l'enchère principale leur permettra de compléter ces 50 GHz en décrochant un ou plusieurs blocs de 10 GHz parmi les 11 mis à l'encan. Suivra une enchère permettant de positionner les fréquences obtenues par les lauréats dans la section 3,4-3,8 Ghz. L'attribution définitive des fréquences aura lieu "en octobre ou novembre", indique l'Arcep, ce qui permettra aux opérateurs de commercialiser leurs futurs forfaits 5G "d'ici à la fin de l'année".

...ou pas

Un changement de programme, cependant : les opérateurs ne seront finalement pas obligés d'assurer la couverture en 5G d'au moins deux grandes villes avant fin 2020. Le décalage de la procédure a conduit l'Arcep à lever cette obligation accompagnant le premier bloc de 50 GHz. L'Autorité laissera ainsi la commercialisation se faire "à l'initiative des opérateurs". Tout en promettant de rester attentive aux conditions de commercialisation du nouveau réseau. Les promesses des opérateurs seront examinées à la loupe, en associant à cet examen le regard des associations de consommateurs et les outils des spécialistes de la mesure. 

En résumé, une 5G "choisie", insiste le président de l'Arcep Sébastien Soriano, tant côté opérateurs que consommateurs :

Du débit aussi dans les territoires

La première obligation concernant la 5G sera donc de l'avoir déployée sur au moins 3 000 de leurs sites d'ici à fin 2022, conformément au cahier des charges publié en début d'année. Lequel prévoit également qu'à la même échéance, les opérateurs devront distiller au moins 240 Mb/s sur 75% de leurs sites en 4G+.

Une manière, pour le régulateur, de rappeler que son cahier des charges a été élaboré pour que le déploiement de la 5G et la couverture 4G des territoires aillent de pair. Et de répondre notamment à Bouygues Telecom, mais aussi SFR, qui ont récemment mis en balance le déploiement du réseau de 5e génération, essentiellement en zone urbaine, et la nécessaire amélioration de la couverture 4G en zone rurale. A cet égard, l’Arcep invite d'ailleurs "les opérateurs à intensifier leurs efforts en la matière, dans le contexte d’un décalage des investissements 5G par rapport à la trajectoire initialement prévue".

Numérique soutenable

En parallèle, l'Arcep entend également répondre aux préoccupations croissantes entourant l'impact environnemental du numérique. Celui des réseaux, mais aussi des terminaux et des usages, dans le cadre d'une nouvelle plateforme baptisée "pour un numérique soutenable""Associations, institutions, opérateurs, entreprises du numérique, personnalités" sont invités à y contribuer à l'occasion d'une série d'ateliers thématiques dont le programme sera élaboré lors d'un premier rendez-vous le 9 juillet.

Un rapport promis pour la fin d'année permettra de faire le point sur ces travaux et proposer de "premières pistes pour aller plus loin dans la réponse aux enjeux environnementaux" dont l'Autorité entend faire un "nouveau chapitre de la régulation".

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